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Chaise Cité, 1930

Chaise Cité, 1932. Provenance : cité universitaire, Nancy.

Chaise Cité, 1932. Provenance : cité universitaire, Nancy. © Galerie Patrick Seguin.

Chaise Cité, 1932. Provenance : cité universitaire, Nancy.

Chaise Cité, 1932. Provenance : cité universitaire, Nancy. © Galerie Patrick Seguin.

Cité universitaire de Nancy, chambre d’étudiant, c. 1932.

Cité universitaire de Nancy, chambre d’étudiant, c. 1932. © Fonds Jean Prouvé. Centre Pompidou – MNAM/CCI-Bibliothèque Kandinsky-Dist. RMN-Grand Palais.

« Cité universitaire. Ameublement, chaise ». Plan Ateliers Jean Prouvé n° 1508, c. 1931.

« Cité universitaire. Ameublement, chaise ». Plan Ateliers Jean Prouvé n° 1508, c. 1931. © Fonds des Ateliers Jean Prouvé, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle.

Chaise Cité, 1930

Chronologiquement, cette chaise est le troisième modèle réalisé par les Ateliers Jean Prouvé. Il est étudié peu après les deux chaises « à mécanisme », fabriquées à quelques exemplaires. Répondant à des impératifs particuliers, il sera le premier à être produit en série dans le cadre d’un marché public, celui de l’aménagement de la nouvelle cité universitaire de Nancy1. Pour des raisons d’économie et de poids, le châssis est réalisé en tube d’acier, ce qui peut sembler en contradiction avec les convictions de Jean Prouvé, mais il s’agit ici de tube de chauffage d’un diamètre supérieur aux sections habituellement utilisées pour le mobilier. L’aspect solide du piètement n’est pourtant pas dénué d’élégance et de légèreté : le contraste est créé par l’entretoise croisée sous le siège, à laquelle vient s’accrocher un bras de forme arrondie en tôle pliée (tube aplati) supportant le dossier cintré. L’assise et le dossier sont en chêne massif ciré, le bâti métallique est peint en rouge comme celui des autres meubles de cet ensemble. La série mise en fabrication à moins d’une soixantaine d’exemplaires pour la cité universitaire de Nancy ne sera vraisemblablement pas poursuivie, ni renouvelée. Deux modèles assez proches (châssis en tube garni de bois ou de toile) sont étudiés peu après par les Ateliers Jean Prouvé pour équiper des sanatoriums, mais n’apparaissent ni dans les projets ni sur les photos des chambres prototypes. Peu après, la mise au point de la chaise no 4, plus conforme aux conceptions de Jean Prouvé, va permettre de répondre au marché des collectivités.

1. Également sollicité par l’architecte Jean Bourgon pour la fourniture de la grande porte d’entrée de la cité dont le chantier se termine, Jean Prouvé participe en 1930 au concours pour l’aménagement des 360 chambres d’étudiants, aux côtés de firmes locales reconnues (comme Majorelle) qui proposent des modèles tout bois assez conventionnels. Le programme prévoit la fourniture d’un lit avec chevet, d’un bureau avec chaise, d’une étagère et d’un fauteuil. Bien qu’assujetti à des contraintes économiques fortes, Prouvé présente des prototypes confortables en métal et bois et remporte la réalisation d’une cinquantaine de chambres qui se démarquent de celles de ses concurrents.