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Guéridon haut, 1941

Guéridon haut GH 11, 1941

Guéridon haut GH 11, 1941 © Galerie Patrick Seguin.

Guéridon n° 400, 1951.

Guéridon n° 400, 1951. © Galerie Patrick Seguin.

Guéridon n° 401, variante à plateau recouvert de Bulgomme et cerclé d’aluminium, 1951.

Guéridon n° 401, variante à plateau recouvert de Bulgomme et cerclé d’aluminium, 1951. © Galerie Patrick Seguin.

Appartement-témoin meublé avec des fauteuils Visiteur FV 13 et un gueridon GH 11, présenté par le ministère de la Reconstruction, c. 1950.

Appartement-témoin meublé avec des fauteuils Visiteur FV 13 et un gueridon GH 11, présenté par le ministère de la Reconstruction, c. 1950. © Fonds MRU. Archives nationales, centre d’archives contemporaines de Fontainebleau.

Guéridon GH 11. Vue à l’atelier, c. 1947.

Guéridon GH 11. Vue à l’atelier, c. 1947. © Fonds Jean Prouvé. Centre Pompidou – MNAM/CCI-Bibliothèque Kandinsky-Dist. RMN-Grand Palais.

Guéridon n° 401, variante à plateau recouvert de stratifié, c. 1953.

Guéridon n° 401, variante à plateau recouvert de stratifié, c. 1953. © Galerie Patrick Seguin.

Guéridon haut, 1941

À l’exemple de nombreux modèles
« tout bois » mis au point pendant la guerre, le type du guéridon haut a d’abord été créé avec un piètement métallique1. Pour l’aménagement de l’hôpital Solvay, à Dombasle, en 1941, les Ateliers Jean Prouvé proposent deux types de guéridons hauts, en bois, dont seul le modèle à trois pieds sera suivi de fabrication. Le principe du piètement est le même que celui de la table de salle à manger mis au point simultanément : des pieds triangulaires en bois disposés en oblique et réunis par une entretoise tubulaire à trois branches ; la fixation s’effectue par des étriers métalliques vissés dans le bois. Le modèle est amélioré pour la réalisation en petite série, assurée par les Éts Vauconsant : l’inclinaison des pieds est accentuée, leur profil est légèrement tronqué pour une meilleure adaptation de l’étrier, et ils sont équipés d’équerres métalliques fixées sous le plateau. Dénotant le souci constant de standardisation et d’économie de Jean Prouvé, la version dénommée GH 11 en 1947 est dotée de plateaux en chêne massif identiques à ceux équipant le guéridon bas GB 11, en deux dimensions (Ø 80 et 95 cm). Les pieds en bois sont ceux des tables S.A.M., et de nombreux composants métalliques sont communs à ces deux types. L’évolution de ces modèles est parallèle : le bois massif est remplacé par du bois plaqué, et, à partir de 1948, le mode de fixation des pieds à l’entretoise par étriers et vis est modifié au bénéfice d’un assemblage par tiges filetées et rondelles ; enfin, une armature en tôle pliée fixée sous le plateau permet à la fois de le rigidifier et d’y encastrer les pieds maintenus par des tiges filetées. Pour les guéridons à plateaux de 80 et 95 cm de diamètre, l’entretoise tubulaire en Y est identique ; en revanche, le modèle de taille supérieure (Ø 120 cm) introduit l’année suivante est doté d’un croisillon plus grand ; il en va de même pour l’armature à trois branches en tôle pliée vissée sous le plateau. Fin 1951, les modèles de table S.A.M. et de guéridons hauts font l’objet d’une nouvelle standardisation, afin d’harmoniser au mieux leurs éléments communs, essentiellement les pieds, en bois ou en métal. Le guéridon à trois pieds existe donc dorénavant en deux versions : à piètement bois (n° 400 et n° 401) ou, plus rarement2, à piètement métallique (n° 405 et n° 406). Tous ces modèles sont équipés de plateaux de 95 ou 120 cm de diamètre, auxquels les pieds sont fixés directement au moyen d’équerres en tôle. Ces plateaux sont réalisés couramment en bois plaqué de chêne, ou revêtu de stratifié pour certaines fabrications3.

1. Il s’agit du mobilier pour le salon de repos du Pavillon français à l’Exposition universelle, New York, 1939.
2. Le guéridon à trois pieds métalliques n° 405-406 n’a, semble-t-il, pas été fabriqué en série, la version en bois répondant mieux au marché domestique, et la version à quatre pieds métalliques, au débouché des collectivités.
3. Par exemple, le modèle spécial de plateau épais pour l’équipement, en 1952, par Charlotte Perriand, d’un appartement-témoin d’un groupe d’immeubles à Boulogne-sur-Seine (B. H. Zehrfuss et J. Sebag, arch.).