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Table Cafétéria n° 512, dite table Compas, 1953

Table Cafétéria n° 512, dite table Compas, grand modèle, 1953.

Table Cafétéria n° 512, dite table Compas, grand modèle, 1953. © Galerie Patrick Seguin.

Table Cafétéria n° 512, dite table Compas, grand modèle, 1953.

Table Cafétéria n° 512, dite table Compas, grand modèle, 1953. © Galerie Patrick Seguin.

Table Cafétéria n° 512, 1953.

Table Cafétéria n° 512, 1953. © Galerie Patrick Seguin.

Étude d’un piètement Compas démontable Ateliers Jean Prouvé, c. 1953.

Étude d’un piètement Compas démontable Ateliers Jean Prouvé, c. 1953. © Fonds des Ateliers Jean Prouvé, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle.

Cité internationale universitaire, Paris (A. Laprade, J. Vernon, B. Philippe, arch., 1951). Restaurant du parc ouest meublé avec des tables Cafétéria n° 512 et des chaises Métropole n° 305, c. 1953.

Cité internationale universitaire, Paris (A. Laprade, J. Vernon, B. Philippe, arch., 1951). Restaurant du parc ouest meublé avec des tables Cafétéria n° 512 et des chaises Métropole n° 305, c. 1953. © Archives de la Cité internationale universitaire de Paris.

Table Cafétéria n° 512, 1953, et chaises Métropole n° 305, 1950.

Table Cafétéria n° 512, 1953, et chaises Métropole n° 305, 1950. © Galerie Patrick Seguin.

Table pliante à piètement Compas. Prototype, c. 1955.

Table pliante à piètement Compas. Prototype, c. 1955. © Collection Vitra Design Museum.

Vitrine à piètement Compas, 1953. Provenance : Chambre syndicale de la sidérurgie française, Paris.

Vitrine à piètement Compas, 1953. Provenance : Chambre syndicale de la sidérurgie française, Paris. © Galerie Patrick Seguin.

Table Cafétéria n° 512, dite table Compas, 1953

Le piètement Compas de 1953 est le dernier type de structure appliquée à du mobilier inventé par Jean Prouvé. C’est aussi l’une de ses créations les plus emblématiques, ainsi que la chaise « standard » issue du modèle créé en 1934, avec laquelle les tables et bureaux « compas » sont d’ailleurs souvent associés. Le principe des pieds fuselés en tôle pliée, soudés sur une entretoise en tube de forte section a été appliqué dès 1951 aux types Maternelle et Scolaire, associé à des supports tubulaires plus fins. Le nouveau piètement Compas reprend ce principe en l’épurant : les pieds de section triangulaire sont assemblés deux à deux et soudés sur la traverse, qui reçoit également une console triangulaire en tôle pliée à chaque extrémité. Dénommé Compas dès sa création, ce châssis a été appliqué simultanément à des tables et des bureaux, qui diffèrent essentiellement par la disposition — symétrique ou asymétrique — des pieds de part et d’autre de l’entretoise, et par le profil des consoles. La table Cafétéria n° 512 est dotée d’un piètement symétrique, les consoles d’extrémité ayant le double rôle de soutenir le plateau et de dissimuler l’assemblage des pieds et de la traverse. Le plateau est proposé en plusieurs dimensions, les piètements de grande longueur pouvant être dotés d’une console intermédiaire soudée sur l’entretoise. Selon la destination (marché domestique ou collectivités), il peut être en bois massif ou recouvert de contreplaqué, de stratifié, de plastique ou de Bulgomme. Il est alors alézé de bois massif ou bordé d’aluminium, et plus rarement équipé de glissières pour tiroir. Selon les modèles, les pieds sont dotés de patins en caoutchouc ou de rondelles métalliques soudées. Plusieurs variantes ont été étudiées, notamment une version démontable, laquelle a donné lieu à une série de croquis qui témoignent des préoccupations permanentes visant à faire évoluer les modèles : gain de place pour le stockage et l’expédition, utilisation de pièces existantes (« bloc piètement en stock »), étude de plusieurs solutions d’assemblage, possibilité de variations de tailles (« tube coupé à la demande »). Ce modèle n’a vraisemblablement pas été mis en fabrication. Les tables Cafétéria n° 512 ont connu une diffusion importante, notamment pour équiper des restaurants universitaires, cafétérias ou cantines. Diffusée par Steph Simon, la production des piètements a été assurée par l’usine de Maxéville jusqu’en 1959, les plateaux étant sous-traités à la société Negroni, installée en banlieue parisienne. Pour des raisons d’économie, une interprétation en tube du piètement de la table Cafétéria n° 512 a été étudiée en 1955, afin de répondre à l’appel d’offres pour l’aménagement de la cité universitaire d’Antony. Le restaurant universitaire a été entièrement équipé de tables « compas » à piètement tubulaire avec des plateaux revêtus de stratifié de couleurs différentes. Une autre variante, qui met en œuvre des tubes de forte section, concerne des grandes tables d’atelier, dont il semblerait qu’un exemplaire au moins équipait l’usine de Maxéville.